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téléphones de deux officiers qui m’ont demandé si je sortais ce soir là. Je m’en suis retourné chez moi, vers une heure et demi. Du long du chemin j’ai vu des troupes, j’ai vu le bataillon composé qui formait une ligne je crois à partir de la Côte d’Abraham, jusqu’à peu près la Côte St. Geneviève. J’ai salué le Colonel Beaubien. Au coin de la Côte neuve qui descend la rue Salsberry j’ai vu des troupes encore, deux policiers avec eux. J’ai demandé si on avait entendu des rapports de mitrailleuses. On m’a dit que oui. D’autres membres du Composite Regiment m’avaient dit aussi qu’ils avaient entendu la mitrailleuse plusieurs fois. Je suis allé chez-moi convaincu que évidemment j’avais eu raison dans mes prévisions et que probablement il y avait eu du sang de versé. D’ailleurs la police m’avait informé qu’il y avait eu des blessés et tués et que la méthode qu’on avait employée avait eu pour résultat de faire verser du sang. C’est tout ce que j’en sais.

INTERROGÉ par le Major Barclay.


Q. M. Lavergne voulez-vous dire s’il vous plaît, qui était présent lorsque vous avez eu votre entrevue avec le Colonel Machin ?


R. M. Alleyn Taschereau et le Lieutenant Colonel Carruthers.


Q. Est-ce que le Colonel Machin a été spécifique en disant qu’il représentait le Gouvernement