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Nous avons eu une assez longue conversation. Je lui ai dit : Il faut que vous voyiez le Général Lessard et puis lui faire comprendre que s’il n’y a pas de troupes en évidence ce soir, je crois que l’affaire est finie. Je m’en suis allé de là pour aller voir le Général Lessard. J’ai rencontré le Capitaine Scott à la porte du Chateau. Il me dit : Le Général veut vous voir. Je m’en allais justement chez lui. Je suis monté chez le Général Lessard, à sa chambre et j’ai attendu quelques minutes avec son aide de camp et son sténographe. Il y avait à la porte de sa chambre M. D’Hellencourt, l’abbé Damours, M. Joseph Bernard de l’Évènement et puis M. le Sénateur Lespérance. Je suis entré immédiatement, précédé de son aide de camp, un officier écossais, et peu de temps après le Général Landry est venu me chercher et je suis rentré chez le Général Lessard. Il y avait là le Général Lessard le Général Landry et un Colonel — non pas un Lieutenant, mais un Colonel très décoré dont je n’ai pas compris le nom — j’ai cru que son nom était Johnson, mais je n’ai pas saisi son nom. La conversation s’est engagée avec le Général. Nous nous connaissions bien. J’ai déjà servi sous ses ordres, et il m’a rendu un beau témoignage lorsque j’ai cessé mon service. Il m’a donné la main et il m’a présenté au Colonel et la conversation s’est engagée en français entre le Général et moi. Alors j’ai dit : Général comme il y a ici un officier anglais qui probablement ne comprend pas le français je vas vous dire ce que j’ai à dire en anglais. Alors