Page:C15 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Armand Lavergne, avocat BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— je ne savais pas qu’il était en ville. Le Général Lessard est arrivé au Chateau peu de temps après. J’ai dit au Colonel Machin : Dites au Général comme il est important que les troupes ne soient pas en évidence demain. Ses paroles je crois ont été : I’ll do my very best.


Q. Il paraissait convaincu que ça réussirait ?


R. Oui il avait l’air absolument convaincu que c’était fini et c’était mon impression à moi la plus formelle. J’ai pris congé de ces Messieurs et je suis descendu en bas. Le Général Lessard arrivait justement. Je suis allé le voir et je lui ai raconté très brièvement ce qui s’était passé. Je crois qu’il était au courant d’ailleurs par téléphone. Je lui ai dit : Général, c’est excessivement important que demain vos troupes ne soient pas en évidence. Pour moi, l’affaire est finie. J’ai revu le Colonel Machin qui descendait. Je lui ai dit : xx Vous allez voir le Général Lessard ? Il dit : Oui. Comme je causais avec le Général Lessard quelqu’un est arrivé qui a interrompu ma conversation et le Général est parti avec lui. Le Colonel Machin est parti par le train de onze heures et cinquante cinq. Il pouvait être alors vers onze heures. J’ai revu le Colonel après qu’il avait vu le Général Lessard. J’ai dit : Vous avez vu Lessard ? Il dit : I think everything will be all right. Sur ça je suis descendu au Club de