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viendrai vous le dire et je serai avec vous demain soir et vous ferez ce que vous voudrez. xxxxxxJ’étais porteur d’une parole que je considérais sacrée. J’étais certain que le lendemain que tout serait paisible et qu’il n’y aurait pas de trouble et j’avais l’intention formelle si les troupes étaient là encore le lendemain, et si l’on ne se fiait pas à la parole de la population de Québec, d’aller le leur dire, et je serais allé le leur dire quelles qu’en fussent les conséquences si j’avais pu le faire comme je l’expliquerai plus tard. Revenu au Chateau j’ai rencontré le Colonel Machin et le Colonel Carruthers et M. Taschereau. M. Machin m’a fait la remarque, il m’a dit : Vous ne savez pas le service que vous venez de nous rendre. Je dis : Colonel, je suis convaincu que tout est fini, tout est excessivement paisible, mais il importe de faire retirer les troupes. Il dit : Oui, je vas immédiatement téléphoner au Général. Je dis : Je vas appeler le Général Landry. J’ai appelé le Général Landry aux Quartiers Généraux. Je lui ai fait part de mon message et je lui ai dit : Général, je crois que c’est fini. Maintenant il est très important que les troupes ne soient pas en évidence demain, et l’émeute est passée. Le Général m’a dit : C’est très bien, est-ce tout ce que vous avez à me dire ? je suis très pressé. Je dis : Oui. Il a fermé le téléphone. Alors le Colonel Machin a téléphoné au Général Lessard