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seront plus dans les rues. Je dois ajouter que quand j’ai laissé le Colonel Machin — j’avais oublié de le dire tantôt — lorsque je lui ai parlé de retirer les détectives, il a dit : Ça, c’est ma part, et je m’y engage. Ces gens là ne seront plus employés. Quant à retirer les troupes, je n’en ai pas l’autorité et je ferai tout mon possible — et j’avais la certitude morale que les troupes seraient retirées. Alors j’ai parler à ces gens là et je leur ai dit : Si vous voulez être paisible, demain les troupes seront retirées. J’ai ajouté : Vous me connaissez vous pouvez avoir confiance en ce que je vous dis — j’ai été assez critiqué pour mes idées pour que vous croyez que je suis sincère. Alors en causant avec eux, en discutant, on m’a dit : Il faut dire ça aux autres. J’ai dit : Très volontiers. Alors j’ai cherché une tribune — il n’y en avait pas. Il y avait là une automobile Ford, alors je suis monté sur le capot en avant et j’ai répété aux gens mes remarques, et là elles ont paru faire impression sur l’immense majorité. Il y a peut-être eu quelques cris hostiles ou sceptiques de la part d’un tout petit nombre, cinq ou six peut-être que je ne pourrais pas nommer, parce que j’ai la vue très courte et je ne reconnaissais personne. Alors je suis descendu aux acclamations des gens. Ils m’ont dit : Sur la Place Jacques Cartier il y a un gros rassemblement, il faut aller leur dire ça, voulez-vous venir avec nous. J’ai dit :