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Qu’une politique : — la politique de la France.

Qu’une histoire : — l’histoire de France.

Qu’une tradition révolutionnaire : — la tradition révolutionnaire de France.

Qu’une gloire : — la gloire de la France.

Qu’un art, qu’une science, qu’une littérature : — l’art, la science et la littérature de la France.

Qu’un pays sur la carte du globe, qu’un nom dans les fastes du monde : — le pays et le nom frrrançais.

Oui, vous êtes des chauvins, des frrrançais, et vous devez être de Pontoise, de Pézénas, de Brives-la-Gaillarde, à moins que vous ne soyez par hasard de Quimper-Corentin.

Les autres nations n’ont donc pas leur raison d’être, leur histoire, leur action, leur génie ! Elles sont donc des instruments muets dans le concert social !

L’homme qui se croit plus fort que ses semblables, les méprise bientôt, leur pose le pied sur la gorge et fait le vide autour de lui : c’est Tibère, Néron, Louis XI, Loyola ou monsieur de Robespierre.

De même la nation qui serait assez folle pour rapetisser les autres dans sa propre pensée, deviendrait forcément l’Attila de l’univers. Promenant partout ses armées avides de carnage, ses instruments de destruction, ses torches incendiaires, elle raserait les monuments, brûlerait les chefs-d’œuvre et les archives, et trônerait éperdue et sans point d’appui sur le gouffre du néant.

Est-ce là le rôle que vous rêvez pour la France ? Voulez-vous que son nom soit exécré et maudit, à juste titre, par tous les peuples ? Trop souvent, hélas ! elle fut poussée dans cette voie malheureuse :