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ÉPILOGUE.




Prier, c’est travailler !


I


566 La Justice, le Travail, la Liberté m’ont dicté ce livre. Je veux leur rendre grâce, les adorer sous de purs emblèmes ; je veux les graver à jamais dans mon cœur. Je veux, le soir venu, joindre les mains en silence, me recueillir, penser et prier. — Prier c’est travailler !


La Prière, c’est le souffle de l’âme, son chant d’allégresse ou de douleur, la consécration des souvenirs, l’essor des espérances, l’infini de tendresse, l’abîme et le ciel d’effusion où la pensée radieuse s’élance quand elle quitte la terre pour des mondes meilleurs. — Prier c’est travailler !

La Prière est nécessaire à l’homme ; c’est sa vie morale, sa voix intérieure, l’élan de tout son être vers l’Éternité. — Prier, c’est être heureux !

La Prière ne sera plus apprise dans les livres, elle ne sera plus dirigée vers un être incompréhensible et redoutable, elle ne sera 567 plus récité pour