Ce n’est qu’à l’occasion de sa mort que nous apprenons que Cœurderoy et sa femme demeuraient en 1862 au hameau de Fossaz (commune de Chêne-Thonex, canton de Genève), à quelques pas de la frontière de Savoie, dans la plaine au pied du Salève. Une petite maison à un étage, qui portait en 1898 le no 313, située dans un petit jardin, au bord de la route, avait été louée par le ménage Cœurderoy ; c’est dans la chambre à droite, au premier, qu’Ernest Cœurderoy se donna la mort.
La Nation Suisse (Genève) du 26 octobre 1862 écrit qu’ « il était revenu depuis peu de temps d’un voyage à Londres » ; mais puisque, d’après des témoignages de quelques habitants du hameau que j’ai pu recueillir, il avait demeuré à Fossaz un certain nombre de mois, ce voyage à Londres peut bien n’avoir été qu’une visite faite à l’Exposition universelle de 1862. M. Dupleix, à Genève, m’a dit, en 1901, qu’il croyait que Cœurderoy arrivait de Turin. D’après la biographie Larousse, bien renseignée sur Cœurderoy, il « habitait l’Italie depuis 1856 ». M. Élisée Reclus croyait se souvenir, en 1903, mais sans oser