Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/181

Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’en ai connu plus encore qui leur reprochaient l’aisance échangée contre leur pauvreté !

J’en sais qui conjurent contre elles les haines et les cupidités de deux familles !

J’en sais qui les menacent des peines de l’Enfer !

J’en sais qui persécutent, sans rougir, les enfants de la femme prise en secondes noces !

J’en sais, oui j’en sais, qui vendent leurs femmes à la police ! ! !

… Ainsi frappe l’injustice des hommes !


C’en est trop : je m’arrête. Lecteur, qui que tu sois, même un de ces hommes qui détruisent les femmes… Oh, n’est-ce pas, que personne n’aurait la force d’aller plus loin ? !

Et cependant il est des mystères bien plus hideux, il est des cœurs de femme bien plus saignants encore dans le monde où nous sommes !

382 Et celles-là se résigneraient ?… Allons donc ! Elles protestent comme elles peuvent, n’importe où, n’importe quand… Tout se paie, tout se règle : les abus de la force sont compensés par les protestations de la ruse.

… Ainsi frappe la justice des femmes !


Descellez, brisez les tombes de la loi ! n’y mourez plus vivantes ! soulevez-vous, mes sœurs ! parlez haut et ferme ! Dressez vos têtes mignonnes, drapez vos divins charmes dans vos robes blanches ; serrez leurs plis flottants à vos tailles flexi-