en effet, que le livre fut imprimé soit à Genève, soit quelque part en Suisse ou, à la rigueur, en Belgique.
L’Introduction fut écrite dans l’été de 1854 (en juillet ?), probablement en Espagne ; les Visions sont également de 1854, mais le fond théorique, la « théorie des Cosaques » étayée de mille arguments, date de la seconde moitié de 1852, après la publication du livre De la Révolution dans l’homme et dans la société. La Révolution par les Cosaques est un livre dont maintes pages sont vraiment chauffées à blanc, notamment les Visions (pp. 311-348) et l’Exécution de la civilisation par l’épée (pp. 349-433), chapitre contenant des prédictions qui touchent tous les pays de la terre.
Je ne reviens plus sur l’idée dominante de ce livre (v. t. II, pp. IX-XIII), mais je fais remarquer qu’il devait avoir une contre-partie qui ne fut pas écrite ou nous reste inconnue. Cœurderoy se proposait d’y développer « les causes politiques de l’impuissance de tous les gouvernements civilisés contre l’invasion russe » ; de prouver « que les partis démocratiques de l’Occident ne peuvent pas accomplir la Révolution, et qu’ils ne le veulent pas » ; de faire voir « que, fatalement, les partis officieux se rallieront bientôt aux gouvernements, qui ne sont, après tout, que des partis officiels » :