sueurs épuisantes. Les principes féconds de l’attrait du travail, de sa division, de sa variation incessante sont applicables à tous les êtres.
Les moutons ne rapportent plus que leur laine, les chèvres et les génisses ne rendent plus que leur lait ; l’homme a pris la chair en horreur. Chaque sol est ensemencé selon ses qualités particulières ; le cultivateur ne s’obstine plus à dénuder les rochers, à déboiser les collines pour y faire croître des céréales chétives. Tout est à sa place et beaucoup mieux ainsi ; la fécondité des terroirs est centuplée par l’appropriation des cultures.
À cette époque les animaux seront grandement utilisés pour l’éducation des enfants des hommes, et même ce sera leur rôle le plus important dans l’harmonie générale. Selon leur force ou leur caractère, les différentes espèces domestiques joueront avec les enfants de divers âges et les rendront agiles, robustes dans les 266 exercices du corps. Les joyeuses bandes de petits garçons et de petites filles se disperseront dans les prairies au milieu des moutons qui leur présenteront leurs dos patients. Plus tard ils joueront avec les chèvres dans les lieux escarpés où se développeront leur adresse et leur sang-froid. Les chats qu’ils poursuivront leur apprendront à grimper sur les arbres ; et quand les chiens se jetteront à la nage, ils les imiteront. À l’âge de virilité ils aimeront à poursuivre les jeunes taureaux et les poulains capricieux, à lutter contre leur force par des prodi-