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leurs couleurs or et pourpre. La Confédération des peuples rend un culte aux morts.

Gloire, gloire aux grands dans les siècles des siècles !


IV


Quelle suave mélodie remplit les airs ? Où s’élancent l’alouette et le ramier ? Pourquoi les nuages accourent-ils de tout le pourtour de l’horizon, attirés par un courant irrésistible ? Que salue la foule de ses acclamations ?

Ce sont les aérostats qui descendent sur la ville joyeuse, ce sont les grands omnibus de l’atmosphère qui transportent les populations d’un point du globe à l’autre.

Tout ce monde arrive en chantant à la fête magnifique. Du haut des cieux les enfants et les femmes laissent pleuvoir sur les navires et les maisons des avalanches de fleurs.

Descendez rosées du matin, nuées humaines, dorées, argentées, bleues, rouges, vertes et blanches, descendez ! La brise est belle ! La voix tonnante des canons, les chœurs d’hommes, les brillants feux d’artifice vous appellent sur terre. Et les lèvres, les âmes et les bras sont tendus vers vous !

Les anges des cieux, ce sont les femmes et les enfants de l’Avenir embellis par le bonheur !


Parmi tous ces aérostats, les uns représentent