Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/409

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bolivie, accourez, accourez revoir les plages des empires d’où sont partis vos pères ! Que l’Amour rapproche ceux que l’Ambition séparait ! Que les flots soient rougis de vin, non plus de sang ! L’olivier tend aux hommes ses rameaux qui fléchissent.

Vayan, vengan las naciones hermanas !


Et toi, race noire, déshéritée des siècles, de tout temps asservie, tu ne viens pas à ces fêtes enchaînée dans la cale de vaisseaux étrangers. Car tu es libre et grande, régénérée par ton croisement avec tous les peuples du Sud. Et des beaux rivages de l’Afrique, tes navires resplendissants de topaze et d’or portent tes hommes nouveaux à tous les bouts du monde.

Salut Indépendance !


À la rive dorée gouvernez, amarrez vos nombreux bâtiments, hommes du Nord, Danois, Norwégiens, Suédois, Écossais, Allemands ! Redites-nous les chants de vos grands bardes : ceux d’Ossian et de Schiller, ceux de Wieland et d’Herwegh ! Allons ! faites résonner les échos sous le cor des montagnes et le roulement des terribles tambours !

Obéron ! Obéron !!


Vous, Italie, France célèbres dans les arts et la littérature, quels chefs-d’œuvres apportez-vous à l’Olympiade des peuples réunis pour chanter le bonheur et le génie de l’homme ?