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(L’Homme, 26 avril ; Santander, 15 avril). On lui répondit : « Ah ; vous blasphémez la science, vous blasphémez la patrie, vous blasphémez la Révolution ! » (Ibid.). Content d’entrer enfin dans une discussion sur ses idées, Cœurderoy écrivit une lettre plus étendue (Santander, 1er mai), que l’Homme n’inséra pas ; il y disait : « J’appelle le glaive du tzar à précipiter la solution, à trancher le nœud gordien sur lequel nous révolutionnaires, imperceptible minorité, nous ensanglantons les doigts depuis si longtemps. J’ai dit cela et rien que cela. »

L’Homme n’avait pas pu refuser l’insertion d’une lettre d’Alfred Talandier (L’Homme, 3 mai), qui discutait amicalement avec Cœurderoy, lui montrant qu’en vertu d’un faux jugement historique « on a accepté l’invasion du monde romain par les Barbares comme une chose bonne, heureuse, providentielle, nécessaire au triomphe du Christianisme », tandis que le triomphe des barbares « n’a été que le triomphe de la féodalité », etc. — La réponse de Cœurderoy (Santander, 9 mai), ainsi que sa lettre Aux citoyens associés pour la direction du journal L’Homme et l’exploitation du Peuple, et les lettres précédentes, furent publiées en une brochure rarissime : Trois lettres au journal L’Homme, organe de la démagogie française à l’étranger, par Ernest Cœurderoy (Londres, sans date, Joseph Thomas ; mê-