çantes, voguez, nagez, légères comme les jeunes basquaises, nattées comme elles de la tête aux pieds, portant de belles devises dans vos agrès !
Salut, Espagne, salut !
Salut ! Tous tes enfants sont poètes : les Pyrénées font chanter le Basque ; le Guaderrama, le Madrilègne, et la Méditerranée, l’Andalou.
Salut, Espagne, salut !
Salut, ô noble terre, conçue par l’Europe et l’Afrique dans un ardent transport ! Au loin, j’entends sur tes montagnes les grandes voix des Riego, des Padilla, des Mina, des Valdes appelant tes peuples à la liberté.
Salut, Espagne, salut !
Oh vivent les contrées du Midi qui se baignent dans les flots du soleil, dans les merveilles des arts ! Vivent l’Orient, l’Italie, l’Espagne ! Je les aime sans y songer, moi qui n’estime l’Angleterre qu’en me faisant violence. Chaque fois que j’arrive dans une grande ville du Nord : Londres, Paris, Cologne, Bâle même, il me prend un serrement de cœur. Et je suis toujours joyeux en franchissant la puerta de Bilbao en Madrid.
Salut, Espagne, salut !
161 Sous le haut ciel d’Espagne toujours clair, aux rives de Biscaye aimées par les tempêtes, au milieu des provinces libres et fertiles qui forment