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à l’union des partis avancés « sous la bannière du socialisme » ; « serrons-nous » !… L’auteur est d’une parfaite courtoisie envers tous les groupements avancés, sans jamais mentionner les chefs, et ne montre aucune prédilection personnelle. Il faut insister sur ces preuves d’impartialité et de solidarité, qui ajouteront de la force à ce qu’il dit quand, après le coup d’État, il reprendra sa liberté de pensée et d’action. Les chefs républicains et socialistes avaient laissé périr la République, la Révolution ; Cœurderoy ne les appuie plus, désormais, par un consentement tacite qui supprime toute critique ; il cherche à frayer de nouvelles voies à la Révolution, et il sonne le tocsin contre les chefs et contre leurs acolytes.


VII


Du reste, notre auteur ne se jette pas éperdument dans la polémique. Il commence une étude de longue haleine, dont le livre De la Révolution dans l’homme et dans la société (Bruxelles, J.-B. Tarride, 1852, 240 pp., in-8o) est la seule partie qui ait été publiée (septembre 1852). L’échec momentané subi par le régime issu du coup d’État lui inspira le désir de prouver « que la Révolution est immanente et permanente dans l’huma-