de notre organisation profonde, et bien certainement l’on parvient à se faire une très juste opinion sur une personne en observant tous ces détails, en rapprochant et comparant les résultats de cette observation.
Notre costume révèle donc un côté de notre caractère, comme notre style, notre écriture et l’habitude de nos traits en révèlent d’autres. Sans accorder à MM. les tailleurs l’influence capitale à laquelle ils prétendent sur la marche de la Civilisation, sans élever pour ma part un nouveau système physiognomonique, sans tomber dans l’exclusivisme étroit, exagéré, mesquin de bien des gens, je soutiens cela. Je prétends que les habits sont aux mœurs ce que, dans le corps humain, le derme est aux muqueuses. Et de même que le bon ou le mauvais état de la peau fait juger du bon ou du mauvais état des voies intérieures, de même telle ou telle mise accuse telle ou telle disposition de l’être moral.
— Que les petits jeunes gens dont l’estomac regorge ne se permettent pas à propos de cette phrase d’insulter à la misère par quelques plaisanteries très spirituelles ! Comme eux je sais que la faim se cache du mieux qu’elle peut sous ses haillons. Mais le temps est aux réparations, petits rentiers doublés de cuivre et d’or. Et malheur à ceux d’entre vous qui riraient encore du pauvre ! Vos livres saints vous le disent : « malheur à qui se moque du pauvre ! il déshonore celui qui l’a fait. » —