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démocratique socialiste ; et la déclaration Au Peuple, publiée le 13 juin et signée par ces trois groupements et par les Délégués du Luxembourg. L’accusation ne relève pas d’autre charge contre lui, mais la lettre du 21 avril (« à main armée ») le fit considérer comme dangereux et le désigna aux coups de la réaction parmi beaucoup d’autres signataires de ces documents qu’on ne poursuivit pas.

Rien n’est connu sur sa participation directe aux événements du 13 juin, sauf que le matin, voyant le peuple dans la rue, il conçut l’espoir d’une journée heureuse. Était-il au Conservatoire des Arts-et-Métiers ? Pourquoi pas ? Des membres de la Commission des Vingt-cinq y étaient, et l’on connaît les récriminations mutuelles qui se produisirent plus tard : la Montagne avait été poussée en avant et compromise par les brouillons de la Commission des Vingt-cinq, disaient les uns ; l’indécision, le manque de courage de la Montagne avait causé la défaite, disaient les autres. Parmi les causes multiples de l’échec de la journée, celle qui parut la plus probante à Cœurderoy, comme à d’autres, c’est qu’il aurait fallu déployer un drapeau bien plus populaire que celui de la Constitution violée.

Le 13 juin 1849 mit fin à l’action politique de Cœurderoy en France.