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tisme. Des ennuis de toute sorte, polémiques et procès, ne lui manquaient pas ; il n’était pas orateur, mais son fils, revenu de Paris, prenait la parole dans les réunions et défendait son père.

Nous ignorons les débuts oratoires d’Ernest Cœurderoy, perdus probablement dans les clubs du Quartier latin. Le premier Banquet des Écoles (3 décembre 1848) le compta sans doute au nombre des participants ; mais ce n’est que lors de celui du 1er mars 1849 qu’on trouve son nom parmi les commissaires du banquet, qui fut troublé par une brutale irruption de la police (voir les deux protestations, signées aussi par Cœurderoy, dans la Révolution démocratique et sociale, 2 et 7 mars, et dans le Peuple, 3 et 7 mars, etc.). Le 5 mars 1849, Wilfrid de Fonvielle, Cœurderoy et Sabatier, défendus par Émile Ollivier et Ch. Dain, furent condamnés, par défaut, en police correctionnelle, à cent francs d’amende.

Les commissaires reprirent le nom de Comité des Écoles, et leurs noms figurent presque tous au-dessous de l’adresse que la Démocratie pacifique publia le 12 juin 1849 ; Cœurderoy en était. Il se trouvait donc maintenant au centre même du groupement le plus avancé — bien isolé du reste — des étudiants de Paris.

Il fut également « membre des comités socialistes de Paris en 1848 et 1849 ». Il s’agit du