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dit, devint l’opinion courante, quoiqu’elle soit de nouveau contestée de nos jours. C’est son unique contribution à la littérature médicale que je connaisse. Il fut nommé « membre correspondant » le 25 mai 1849.

Broca fut un de ses camarades d’internat ; Cœurderoy lui avait gardé des sympathies, ainsi qu’à l’ophtalmologiste L.-A. Desmarres. Le seul survivant de la promotion de 1845, M. le docteur Dimey, à Montigny-sur-Aube (Côte-d’Or), se souvient très bien de Cœurderoy : « Très beau garçon, de taille moyenne, très aimable, d’un caractère plutôt enjoué, Cœurderoy était un très bon camarade », etc. Son cousin et camarade d’internat à l’Hôtel-Dieu, en 1848, le docteur Charles Viard (de Montbard), l’appelait « un vrai Roger Bontemps ». Il eut encore pour amis quelques jeunes compatriotes de l’Yonne, le fils du peintre Dumaresq, peintre lui-même, et le fils du docteur Mangon, un ingénieur.

Il faudrait extraire de ses écrits de nombreux passages sur sa vie de ce temps, sur le milieu des étudiants, qui était très arriéré, etc. Rien ne prouve qu’il ait collaboré aux journaux avancés qu’on commençait à publier dans le quartier, et lui-même dit que ce ne fut que la révolution de Février 1848 qui le secoua de son découragement. Alors il fut heureux, sa vie était « un continuel délire, un insatiable besoin d’agita-