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liance parisienne ; jusqu’à la Révolution, Dijon demeura pour elle la véritable capitale.

Notons, en passant, que Restif de la Bretonne était vaguement allié avec les Cœurderoy par le mariage de son grand-père avec Anne-Marguerite Simon Cœurderoy, parente d’un des présidents. S’il nous a montré Messieurs de Cœurderoy, du Parlement de Bourgogne, comme des gens passablement hautains, il nous a laissé un charmant portrait de la belle Omphale (Julie) Cœurderoy (voir Monsieur Nicolas).

La mère d’Ernest Cœurderoy était fille de M. Baillot, de Courthelon (propriété située dans le canton d’Ervy, Aube, au nord-ouest de Tonnerre), et d’une demoiselle Roze, celle-ci fille de M. Roze, procureur du roi à Tonnerre, et d’une demoiselle d’Éon de Germigny, cousine germaine du fameux chevalier d’Éon.

Les idées républicaines du père, et peut-être du grand-père aussi, ont prévalu dans l’enfant sur toutes ces gloires fanées de l’ancien régime, auquel seule la branche des marchands, droguistes, médecins paraît avoir survécu.

Le père, ancien élève du Collège Sainte-Barbe à Paris, y fit entrer son fils le 1er novembre 1837. Mais le jeune homme quitta cette institution après la troisième année et acheva ses études à Tonnerre avec un professeur du collège local. Il passa donc l’année 1841 à la maison, à deux