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exil dans l’exil ». Cela explique comment ses écrits, mis également au ban des gouvernements et des proscrits, se sont perdus, à ce point que, des six volumes et brochures, on connaît à peine cinquante exemplaires dont une grande partie est entre les mains de trois ou quatre collectionneurs. Les années 1856 à 1862 de la vie de Cœurderoy sont tellement peu connues qu’on ignore s’il a subitement cessé toute publication dès 1856, pour des causes qui sont un problème à part, ou si des publications ont été complètement supprimées, détruites, ou bien si, malgré de longues années de recherches, elles restent encore introuvables ? Quoique sa mémoire ait reçu une satisfaction tardive par l’article bien fait que lui consacra, en 1869, le Dictionnaire de son compatriote de l’Yonne, Pierre Larousse, l’oubli dans lequel était tombée l’œuvre de l’écrivain était si grand qu’entre 1880 et 1883, sa mère, octogénaire, isolée et peut-être découragée par ses longues souffrances, prit la résolution — qu’elle exécuta de sa propre main — de brûler les écrits de son fils, dont elle avait su réunir une très grande quantité ; et probablement elle livra aussi à la destruction ce qu’elle possédait de manuscrits, de lettres, etc., du penseur méconnu.

Les six publications de 1852 à 1855 et les articles publiés de 1849 à 1851 n’ont donc sur-