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ouvrages des fourmis humaines, ou le génie commun à la France, à la Savoie et à la Suisse française ? À qui restera la victoire, à la nature ou à la diplomatie ?




Si j’examine le corps de l’homme, disposé d’après le même modèle que le corps de l’humanité, je vois bien que les appareils divers ont une structure et des fonctions différentes, et qu’ils sont entourés de membranes qui leur constituent comme des atmosphères protectrices et des frontières naturelles. J’observe de plus que ces diversités sont nécessaires pour entretenir l’harmonie générale.

Mais je remarque aussi que ces moyens de protection ne deviennent jamais nuisibles, et que la nature n’a pas obstrué les vaisseaux qui portent à tous les organes la part qui leur revient des richesses communes. Au contraire, elle les a placés de la manière la plus favorable au cours du sang. Elle les a fait serpenter dans les parties internes et profondes, elle les a entourés de graisse, de gaines et d’anneaux, afin qu’ils fussent garantis de toute violence, de tout frottement, de toute brusque contraction des parties 98 voisines, et que leurs fonctions réparatrices, les plus importantes de toutes, ne fussent jamais suspendues.

Quand une tumeur s’élève sur le trajet d’un vaisseau, quand des ligatures compriment les membres et s’opposent au passage du sang, il survient des accidents terribles. Au-dessus comme