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Conclusion

ment du parti pris et du préjugé, ces toiles d’araignées qui interceptent la clarté du jour.

Nous terminons ici cette étude, laquelle pour être complétée demanderait plusieurs autres volumes. D’après le titre de notre volume, elle aurait dû s’en tenir à Papineau, mais nous laissant entraîner plus loin, à la suite de notre héros, nous avons voulu faire connaître toute l’ampleur et la portée de son magnifique dessein. Nous admettons sans fausse modestie, que nous sommes restée en-dessous de notre tâche, la grandeur du sujet nous a dépassée. Nous osons espérer que d’autres remettront sur le métier, pour lui donner une forme plus perfectionnée, cette reconstitution d’une personnalité qui s’impose à notre admiration et à notre gratitude, car ils ont péché contre le Saint-Esprit, ou du moins contre l’idée universelle que représente tout fait historique, ceux qui ont jeté des eaux-fortes sur les textes et gratté les caractères gravés par le burin de l’histoire, mais la vérité tôt ou tard arrache le bâillon qu’on lui a mis sur la bouche.

Notre seule ambition, c’est qu’on veuille considérer ces pages comme une simple pierre — pas la pierre angulaire, elle appartient à M. David — mais un tout petit apport au monument élevé par la science historique et la littérature à la gloire de Papineau et des révolutionnaires de 37-38.


— FIN —