un peu moins dans le ventre et plus sur le dos et dans mes « poches » pour mes plaisirs.
— Je ne sais pas comment on peut avoir la force de s’amuser quand les deux parois du ventre se frottent l’une contre l’autre, rétorqua Hubert.
— Laisse donc faire. On s’habitue, tu verras.
— Oui, s’habituer à vivre d’air. Seulement, dans cette maison, l’air est trop froid pour nourrir.
— Veux-tu fumer une cigarette ? offrit Delphis.
— Non, merci ; tu ne fumes pas la pipe ?
— Non, affirma Morin.
— Crois-tu la cigarette plus nutritive ?
— Je ne le sais pas.
— Mâcher de la gomme, qu’en penses-tu ? questionna Rioux.
— La digestion se fait plus vite.
— Connais-tu un moyen de la retarder ?
— Se coucher la tête en bas ou se pendre par les pieds, répliqua Morin.
— La mort par strangulation doit être moins triste que celle par inanition.
— Alors, tu n’as rien décidé pour après-midi ? demanda Delphis.