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la terre ancestrale

Tout en poursuivant cette intéressante conversation, les deux nouveaux copains s’étaient dévêtus et mis au lit.

***

À quelques jours de là, par un dimanche avant-midi, Hubert et Delphis causaient en fumant, dans la chambre de ce dernier.

— Qu’as-tu envie de faire aujourd’hui, Hubert ?

— Je ne sais pas. Il ne faut pas songer à visiter des amis, je ne connais même pas mes voisins. Toi, où vas-tu ?

— Il fait un temps de chien : il n’y a rien de mieux à faire que de s’enfermer dans un hôtel et de boire toute la journée.

— Je ne suis pas assez « argenté » pour cela.

— Tu peux aller au théâtre.

— Je vais d’abord penser à diner ; je n’ai pas encore mangé à mon appétit depuis que j’habite la ville. J’espère que nous aurons un repas de dimanche.

— À propos du diner : on va t’offrir des fraises pour dessert, mais…

— Comment, des fraises ! Dis-tu bien des fraises ? de vraies fraises, pas des imitations ? Il nous font donc crever la semaine pour nous faire mieux apprécier les douceurs