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femmes s’égrènent par hoquets, coupés par le cahin-caha des charrettes…

Sur la place du marché, il ne reste plus que quelques gamins déguenillés glanant par ci par-là un fruit écrasé, une fleur fanée, etc. Pauvres débris du grand festin, qui peut-être iront porter la joie du renouveau dans quelque taudis, où l’on ne voit de verdure que la moisissure des caves et des gouttières !…

Faites donc comme le patriarche Booz des temps bibliques, oubliez volontairement quelques gerbes, pour le pauvret affamé qui n’ose tendre la main.