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À PROPOS DE PATRIOTISME


À M. Stanislas, de la Défense, de Chicoutimi.

« Ce qui fait l’homme immortel, c’est la pensée fécondante, l’amour ardent d’une sainte cause. Le vieil Homère, le sage Platon, le Christ Jésus, le doux Vincent-de-Paul, nos martyrs de Trente Sept, le Grand Papineau, demeurent éternellement jeunes ; l’aube du siècle redore leurs noms au monument de la gloire.

Le rapprochement n’est pas heureux… »

Pourquoi M. Stanislas ? On dit bien Dieu et Patrie. Rapprocher n’est pas égaliser. De ce qu’un même sentiment met deux âmes en relation, s’en suit-il qu’elles soient identiques ? L’étincelle qui jaillit de l’éternelle pensée peut faire simultanément flamboyer l’âme d’un Dieu, d’un philosophe, d’un patriote, sans confondre les personnalités, comme le rayon de soleil diamante à la même heure le miroir du ruisseau, le calice de la fleur, l’aile