Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

32
LE FORGERON DE THALHEIM

— Je n’y attache aucune attention. D’ailleurs, ce n’est pas à moi qu’il a affaire. Il paraît que mon père a l’intention d’acheter une grande partie de la coupe de bois, et je suppose qu’il en parle à l’employé.

— Il s’introduit bien vite dans nos familles.

— Il a ses raisons pour cela, sans doute. Mais où allez-vous, de ce pas, sans être trop curieuse ?

— Jusqu’au coin de la forêt, là-haut, à la Ravine, chez Jean Schweizerl.

— Ah !

— C’était l’ami de mon père.

— Oui, je sais. Que fait… Georgette ?

— Elle va bien. Ne la voyez-vous pas quelquefois ?

— Rarement. Je sors si peu ! Ce matin, je n’étais pas à l’église. De temps à autre, après l’office, nous nous souhaitons un bonjour, en passant, et c’est tout.

Mais je vous retarde, Robert. Bonne promenade !

— Au revoir, Suzanne !

— Au revoir !

Et ils se séparèrent.