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le forgeron de thalheim

de novembre ou au commencement de décembre, le fiancé ayant prié Joseph Teppen de bien vouloir attendre, pour cette grande fête, le retour de son vieil ami Jean Schweizerl.

— Ah ! ça ! tu es un noble caractère, permets-moi de te le dire, fit le tuilier. Sans le bûcheron, nous… Enfin, ne parlons plus du passé. Otto Stramm était un lâche.

— Pauvre Georgette ! murmura Suzanne. Que je lui souhaite une soirée comme celle-ci !

Et Robert s’éloigna, Suzanne avec lui. Ne fallait-il pas saluer aussi la mère Käthel ? Elle ne resterait pas longtemps, un quart d’heure tout au plus. Le temps était clair, et le soleil envoyait encore ses derniers rayons dans la plaine alsacienne.

Robert et Suzanne trouvèrent la mère à la cuisine où elle préparait un souper de circonstance. Ah ! Dieu ! qu’elle avait bien fait, la future bru, de venir dire un petit bonsoir et embrasser Käthel !

Dans la chambre, Georgette et Thomas, celui-ci rentré depuis quelques instants seulement, s’entretenaient du mariage. Les mots s’embarrassaient sur leurs lèvres, le Suisse, ce bon enfant, paraissant tout timide auprès