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le forgeron de thalheim

malgré lui, j’espère que votre fils saura bien prouver son innocence. Je le désire pour lui et pour vous. Toutefois, je ne vous cache pas que les faits déjà recueillis par l’enquête sont accablants.

— Et lesquels, mon Dieu ? interrogea la mère, qui luttait en vain contre les soupçons que ces paroles distillaient dans son entendement.

Un enfant si bon et si aimant !

— Une seule question. Où votre fils a-t-il passé sa soirée, hier ?

— Tiens, c’est vrai ! pensa-t-elle.

Robert avait quitté la maison et n’était rentré que bien tard dans la nuit.

Son regard frôla le visage de l’infortuné jeune homme et elle hésita dans sa réponse.

— Vous voyez que j’ai grandement raison d’agir comme je le fais, dit encore le magistrat qui ordonna aux gendarmes d’emmener Robert.

Ils sortirent, laissant la mère éplorée et l’ouvrier Thomas, tout triste, dans la forge silencieuse.


Le matin de ce jour-là on avait effective-