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le forgeron de thalheim

nous aurons eu plus de mal. Donc, je t’en prie, sois mon bon père ! Dis oui, un tout petit oui, et je serai bien heureuse !

— Allons ! Lève-toi ! fit brusquement le tuilier, plus ému qu’il ne voulait le laisser voir. Ce sont de vrais enfantillages. Je dis non, non, mille fois non !

— Père, père !

— Non ! te dis-je ! Jamais !

Suzanne se releva, et, s’approchant de Käthel :

— Mère Käthel, fit-elle, dites à Robert qu’il peut compter sur moi. Dès ce moment je me considère comme sa fiancée.

— Nous verrons bien, grommela Joseph Teppen.

Suzanne s’avança vers la porte.

A cet instant même elle s’ouvrit, et livra passage à Otto Stramm, frais et beau.

— Voici l’ennemi, pensa la mère de Robert.

— Je le hais ! balbutièrent les lèvres de Suzanne.

— Il me déplaît vraiment, murmura Marguerite.

Quant au tuilier, il s’était dressé promptement, et, tendant la main au nouvel arrivant :