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le forgeron de thalheim

seph Teppen compulsait hâtivement, pour la dixième fois depuis le matin, une grosse liasse de factures et de traites.

— Bonjour, Joseph Teppen ! dit la veuve.

Le tuilier, sans se lever de sa chaise, répondit d’un ton froid :

— Bonjour !

— Assieds-toi ! ajouta Marguerite en offrant un siège.

— Merci ! répliqua Käthel.

Puis un silence.

Enfin, la mère de Robert reprit :

— Je regrette que mon arrivée chez vous coïncide avec les mauvaises nouvelles que vous avez reçues, du moins à ce que m’a appris Marguerite. Mais, puisque j’ai tant fait que de venir ici, je veux remplir la mission dont m’a chargée mon fils.

— Votre fils ? Robert ?, interrogea le père de Suzanne, en regardant cette fois la veuve Feller. Que me veut-il ?

— Ne devinez-vous pas ?

— Pas le moins du monde.

— Eh bien, puisque vous ne voulez pas deviner, voici, en quelques mots, le but de ma démarche :