bruit perpétuel du Doubs, qui roulait ses vagues à une cinquantaine de pas. La voix disait :
— Bonjour, monsieur. Vous venez chez : nous ?
Maurice eut le sursaut d’un homme qui se réveille brusquement. Ayant passé rapidement la main sur son front, il balbutia :
— Excusez-moi, mad…
Il ne savait comment l’appeler.
Elle le remarqua.
— Je me nomme Yvonnette.
Le jeune homme avait déjà repris possession de lui-même. Il dit enfin :
— Pardonnez-moi de n’avoir pas répondu à votre aimable salut. Pouvais-je m’attendre à rencontrer ici, dans cette vallée sauvage, une si belle créature de Dieu ?
Yvonnette rougit.
Les paroles de Maurice lui étaient allées droit au cœur. À son tour, elle observa plus attentivement l’inconnu, mais comme à la dérobée, et tout en faisant, avec un certain, goût, un bouquet des fleurs qu’elle venait de ramasser. Cet examen parut ne pas trop lui déplaire.
— C’est donc alors la première fois que