tion d’aujourd’hui. Avant notre retour, je ne puis rien dire ni rien promettre.
— Je vois donc qu’il faut te laisser agir à ta guise.
— C’est ce qu’il a de mieux.
— Alors, au revoir !
— Au revoir, M. Viennot.
Dès que ce dernier eut pris congé des contrebandiers, naturellement après avoir payé l’écot, Maurice, s’adressant à ses compagnons, leur dit :
— Vous êtes bien décidés à venir avec moi ?
— Oui ! oui ! firent-ils, comme à l’unisson.
— Merci ! Dans ce cas, avant de nous mettre en route, je vous dois des explications. Nous avons du temps de reste. Il est à peine sept heures ; à huit, nous partons. En forçant un peu le pas, nous serons à neuf heures chez les Gaudat. Buvez donc frais, et tranquillement, tandis que je vous raconterai une histoire. Hé ! patron ! Du vin ! Du vin ! Le meilleur de la cave ! L’amitié commande la confiance. Je vais vous donner une preuve de la sympathie que j’ai pour vous. Cette histoire, c’est la mienne. Vous en avez déjà deviné une partie ; le moment de l’achever a sonné. Vous serez juges en la cause.