Page:César - Au moulin de la mort, 1892.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 167 —

par leur chef, Maurice Delaroche, lequel désirait faire cette promenade pour y noter, peut-être, l’une ou l’autre observation de nature à l’intéresser.

Pendant les trois mois qui venaient de s’écouler, la troupe avait bien employé son temps. Décidément la chance les favorisait. De nouvelles expéditions avaient très bien réussi. C’est donc assez dire qu’ils étaient contents de leur travail et qu’ils usaient et abusaient largement de la vie chaque fois que l’occasion s’en présentait.

Et nonobstant Maurice avait l’air triste. Il en était toujours au même point, malgré les révélations de Pierre Logerot qui avaient cependant circonscrit nettement son champ de recherches. De la ferme où il avait trouvé asile au sommet des Echelles, on ne rencontrait que quelques maisons, habitations isolées de pauvres paysans inoffensifs et près desquelles avait bien passé son père, mais sans s’arrêter, laissant à droite Charquemont et Charmauvillers à gauche. Or Maurice avait exploré minutieusement ce coin de pays, deux lieues d’étendue, un peu plus, et il n’avait fait aucune découverte. Son père, qui connaissait la contrée, n’avait pas eu be-