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— J’ai confiance en ton habileté et me repose sur toi pour tout ce qui concerne les voyages. Pour moi, mon rôle reste le même : je vous fournis les marchandises et vous n’aurez qu’à les faire parvenir aux endroits que je vous indiquerai. Notre ancien contrat subsiste, à moins que tu ne formules d’autres exigences : Cent francs par expédition et vingt pour cent sur les bénéfices. Es-tu d'accord ?

— Parfaitement.

— Si nous travaillons ferme, nous brasserons des affaires, cet été, j’en ai la conviction. Le commerce et l’industrie, depuis que la paix est assurée, semblent reprendre un nouvel essor. Nous serions des naïfs de ne pas profiter des circonstances. On pourra augmenter le nombre des hommes, le porter à vingt. C’est beaucoup peut-être. Ton avis là-dessus ?

— Je crois qu’il nous faut rester à dix, d’autant plus si une surveillance plus sévère s’exerce sur la frontière.

— Soit ! Au surplus, il sera toujours assez tôt d'agir, suivant l’écoulement des marchandises.

C'est donc entendu. Vous allez vous remet-