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vivre sa vérité 1912–1914

eeiLe passé rigide, invariable — impliqué dans le présent définitif — n’existe qu’en gros. Si on descend jusqu’aux détails, et si on met chaque point particulier en relation avec les mouvements causés dans le présent par ma volonté, on voit que ce passé n’existe pas, ne s’impose pas. On le construit de plus en plus perfectionné, d’après ce qu’on décide dans le présent.
eeiUn de ces malheureux qui s’obstine à être quelqu’un — quelqu’un d’autre, même !
eeiÉglises : on vous exècre dans l’univers et c’est joliment bien fait. Quelle confiance voulez-vous qu’on ait dans une armée de traîtres ? tous ces gens qui prient l’Éternel assis sur de riches coussins posés sur le dos d’un ouvrier suant.

J’appartiens à une église où il n’y a ni harmoniums, ni chaises, mais cette loi : N’en sont que ceux qui vivent de leur travail et acceptent le salaire que la société leur paie pour leur ouvrage.

eeiLe perpétuel recours des Églises à leur bible, leurs dogmes, leurs rites, c’est précisément leur grand manque de foi qui s’étale, dégoûtant.

Ils ne volent pas, ils rampent et restent fichés dans un trou.

Comme vous nous fatiguez ! comme nous en avons assez de votre fatras d’Abraham et de Jacob !

eeiLa récompense de ceux qui veulent être en exemple aux autres, c’est une belle nécrologie.
eeiLa vertu immobile est inférieure à tous égards à la canaillerie en marche.
eeiLe devoir, prêcher le devoir ! quelle erreur, et que l’irritation du monde contre ce mot est juste ! Si vous n’avez pas de plaisir à être en chemise propre, mettez-en donc une sale,