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pierre cérésole

eeiÉgards, des égards, vous demandez toujours des égards. Ce sont des gens faibles qui veulent cela. Je voudrais pouvoir vivre sans égards de personne ; seulement avec des vérités.
eeiCinq ans de voyage pour se décrasser d’une vanité personnelle, longuement mijotée au collège, de par un système d’émulation absurde !
eeiQue les Églises produisent ces types mielleux ! Horrible ! Comme S. est préférable, qui se baigne avec soin avant d’entrer dans ce yoshivara (maison de prostitution), par respect pour ces femmes.
eeiDans le Who’s who, X. a mis : « À telle date, refusé une décoration ». Se faire une décoration d’en avoir refusé une !
eeiDieu n’est pas dans une église ; une église est une chose fermée. Un symbole important, c’est que l’édifice soit ouvert : une porte immense par où la vérité puisse entrer, toujours.

Dieu est dans chaque brin d’herbe qui vit, qui est beau ; dans chaque bonne et noble pensée ; dans chaque regard droit ; dans tout ce qui tend à établir l’harmonie entre les êtres ou les parties d’un être, l’art, la science. Dieu ne plane pas au-dessus de tout cela, c’est tout cela. Seul un homme droit, fort, intelligent, sincère peut, à ses meilleurs moments, se dire : Oui, Il est bien là, Il est avec moi, Il est moi, Il est ce que j’ai fait là. Aimer !

Que de platitude dans notre forme traditionnelle d’adoration ! Cet être qui nous guette comme un « pion » alors qu’il est tout ce qui a réussi en nous à prendre une forme nouvelle, vraie, bonne. Et rien que ça.

Cesser de trembler, et faire qu’à chaque instant II soit un peu plus dans ce que nous avons fait.

eeiL’air, c’est la vie pour les forts, la mort pour les faibles. Donc, donnez-nous de l’air, qui que nous soyons.