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Les zamindars en question sont fortement dédorés et touchés par la catastrophe. Ce sont de braves gens sympathiques. L’un d’eux est membre du Congrès. Ils sont obligés de vendre pour liquider des dettes. Au moment de commencer notre négociation pour obtenir ce terrain à un prix avantageux, j’ai constaté avec satisfaction que les trois membres de notre petite commission se sont trouvés retenus unanimement dans de justes limites par la considération de la situation des vendeurs. Il ne s’agit pas pour aider les uns, d’exploiter les autres. C’est dans cet esprit que nous pourrons continuer à faire du bon ouvrage.




Lundi matin, 24 décembre.

Frazer Hoyland[1] arrivera le 26 à Bombay, exactement à point pour le commencement de notre ouvrage proprement dit. Nous nous en réjouissons beaucoup.

Nous partons tout à l’heure par bateau, pour Mustafagunj où nous avons des terrains à examiner. Notre Noël semble devoir être un jour d’activité aussi, au tournant de cet effort de paix et bonne volonté où tout nous encourage. Nous serons ce jour-là très particulièrement avec vous en pensée, chers amis de Suisse, d’Angleterre, de France, d’Allemagne… Quelle joie, quelle récompense de voir notre grande famille de bonne volonté s’arrondir en quelque sorte au loin, comme la terre vue de beaucoup plus haut encore que l’Himalaya !

Bons vœux à tous de votre affectionné

Pierre Ceresole.
  1. Frère de Jack Hoyland (voir p. 21) qui, retenu en Angleterre par sa santé, a délégué son jeune frère à sa place.