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le général Smuts, par exemple, représentant l’Afrique du Sud, s’est entièrement rallié à cette collaboration avec l’Angleterre, voulant même l’étendre le plus tôt possible à l’Amérique ? En apportant notre contribution, même minuscule, à une œuvre de rapprochement de cette envergure, nous défendons mieux la Suisse et toutes les valeurs de liberté, de progrès social, etc., qu’elle nous paraît représenter, qu’en préparant des canons et des avions contre Hitler ou Mussolini.

Le déménagement des villages envisageait d’abord 2 000 familles. Ce nombre a été réduit à 1 500 et nous en sommes toujours à ce programme de 1 500.

Pour les raisons que je vous ai indiquées au fur et à mesure du développement de notre expérience, nous n’aurons réalisé encore qu’une partie infime de ce programme, au moment où nous partirons.

Nous n’avons entrepris qu’un village pour 250 familles (Bochaha près de Sonathi) représentant un sixième du programme total. Sur ces 250 familles, 120 seulement se sont positivement annoncées et s’établiront probablement encore avant le milieu de juin ; sur ces 120, 50 environ sont en train maintenant de construire leurs maisons ; les murailles de deux ou trois sont terminées et elles auront tout juste leurs toits et seront prêtes à être habitées le jour où nous trois Européens reprendrons le chemin du retour, vers le 15 mai, probablement.

On peut dire que qualitativement tout est réalisé conformément au programme mais toujours, avec le nombre minimum ; juste deux ou trois maisons très modestes de paysan réalisées au bout du compte de cette première bataille.

Cela n’a rien de miraculeux, mais tranquillement et sainement, c’est satisfaisant. Le « symbole » est déjà complet.