Page:Byron - Le vampire, trad Faber, 1819.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
vi
INTRODUCTION.

Là, tu te veux du moins joindre aux autres vampires,
Comme toi condamnés à d’éternels martyrs :
Mais ils fuiront un spectre aussi contagieux,
Qui, tout cruels qu’ils sont, l’est mille fois plus qu’eux.


Southey a aussi introduit dans le sombre mais beau poëme de Thalaba, le corps Vampire de la jeune arabe Oneiza, qu’il représente comme sortant fréquemment de son tombeau, pour torturer l’homme qu’elle avait le mieux aimé pendant sa vie : mais dans cette occasion, toutefois, le Vampirisme ne peut être considéré comme le châtiment de quelque grand crime commis, puisque, dans le cours entier du poëme, Oneiza est offerte comme le vrai modèle de la chasteté et de l’innocence.

Le véridique Tournefort lui-même donne, dans ses Voyages, un long récit de quelques cas extraordinaires de Vampirisme, dont il prétend avoir été témoin ; et Calmet, dans son grand ouvrage sur ce sujet, outre une variété d’anecdotes et de traditions y relatives, a fait plusieurs doctes dissertations pour prouver que si c’était une erreur elle était aussi classique que vulgaire.