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iv
INTRODUCTION.

eût été vivant. Après cela, ils lui coupèrent la tête, brûlèrent le corps, et jetèrent ses cendres dans son tombeau. Ils firent subir le même sort aux dépouilles mortelles des quatre infortunés qui avaient expiré des morsures du Vampire, de peur qu’à leur tour ils ne revinssent torturer les vivants.

Cette monstrueuse histoire a trouvé place ici, parce qu’elle semble fournir, sur ce sujet, des données plus claires et plus suivies même qu’aucun autre exemple que nous aurions pu citer ne l’eût fait. Dans un grand nombre de parties de la Grèce, on s’imagine que, comme un châtiment qui survit même au trépas, l’homme coupable de certains crimes odieux, est non-seulement condamné au Vampirisme après sa mort, mais est même obligé de borner ses infernales tortures aux êtres qu’il a le mieux aimés pendant son existence, ceux à qui il était également lié par les nœuds du sang et de l’affection ; superstition à laquelle le passage suivant de Giaour fait allusion.