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LE VAMPIRE.

de mon existence, que celui du jour prêt à finir ! mais vous pouvez sauver mon honneur, l’honneur de votre ami ! Comment ! oh ! dites-moi comment ! lui répondit Aubrey, je ferais tout au monde pour vous être utile. Je n’ai que peu de chose à vous demander, répliqua lord Ruthven. Ma vie décline rapidement, et il me manque le temps pour vous développer toute mon idée ; mais si vous vouliez cacher tout ce que vous savez de moi, mon honneur serait, dans le monde, à l’abri de toute atteinte : et si ma mort était ignorée pour quelque temps en Angleterre… Je la cacherai, dit Aubrey ! Mais ma vie ! s’écria lord Ruthven ! j’en tairai l’histoire, ajouta Aubrey… Jurez donc, cria son ami expirant, se relevant par le dernier effort d’une avide joie ; jurez par tout ce que votre âme révère ou redoute ; jurez que pour un an et un jour, vous garderez un secret inviolable sur tout ce que vous savez de mes crimes, et sur ma mort, vis-à-vis de quelque personne que ce puisse être, quelque chose qui puisse arriver, quelque objet qui puisse arriver, quelque objet extraordinaire enfin qui puisse