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LE VAMPIRE.

s’éloigner d’elle ; et, bâtissant un plan de recherches d’antiquités, il projetait de partir, décidé à ne pas reparaître à Athènes avant d’avoir rempli l’objet de son excursion ; mais il trouvait toujours impossible de fixer son attention sur les ruines des environs, tandis que l’image fraîche d’Ianthe vivait au fond de son cœur. Ignorant l’amour qu’elle lui avait inspiré, elle avait toujours avec lui cette même franchise enfantine, qu’elle lui avait montrée dès le premier abord. Elle semblait toujours ne se séparer de lui qu’avec une extrême répugnance ; mais c’était uniquement parce qu’elle n’avait plus alors de compagnon pour parcourir avec elle ces sites favoris où elle errait, tandis que non loin d’elle Aubrey s’occupait à retracer ou découvrir quelque fragment échappé à la faux destructive du temps. Elle avait appelé en témoignage de ce qu’elle avait raconté à Aubrey, au sujet des Vampires, son père et sa mère, qui tous deux, ainsi que plusieurs autres personnes présentes, avaient affirmé leur existence, en pâlissant d’horreur à ce nom seul. Peu de temps après,