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LE VAMPIRE.

dans sa marche rapide, le penchant des collines, elle faisait oublier la légèreté gracieuse de la gazelle. Et quel autre qu’un disciple d’Épicure, en effet, n’eût pas préféré le regard animé et céleste de l’une à l’œil voluptueux mais terrestre de l’autre ? Cette nymphe aimable, souvent accompagnait Aubrey dans ses recherches d’antiquités. Que de fois, ignorante de ses propres charmes, et toute entière à la poursuite du brillant papillon, elle développait toute la beauté de sa taille enchanteresse, flottant, en quelque sorte, au gré du zéphir, aux regards avides du jeune étranger, qui oubliait les lettres, presque effacées par le temps, qu’il venait avec peine de déchiffrer sur le marbre, pour ne plus contempler que ses formes ravissantes : que de fois, tandis qu’Ianthe voltigeait à l’entour, sa longue chevelure flottant sur ses épaules, par ses tresses onduleuses d’un blond céleste, n’offrait que trop d’excuse à Aubrey pour abandonner ses poursuites scientifiques, et laisser échapper de son idée le texte d’une inscription qu’il venait de découvrir, et qu’un instant