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LE VAMPIRE.

le cabinet de son compagnon, et le questionna brusquement sur ses intentions à l’égard de la jeune personne, le prévenant en même temps qu’il savait de source certaine qu’il devait avoir un rendez-vous avec elle cette même nuit. Lord Ruthven répliqua que ses intentions étaient celles naturelles en pareil cas ; et étant pressé de déclarer s’il avait des vues légitimes, sa seule réponse fut un malin sourire. Aubrey se retira, et lui ayant de suite écrit quelques lignes pour l’informer qu’à compter de cette heure il renonçait à l’accompagner, suivant leur accord, dans le reste de ses voyages, il ordonna à son domestique de lui procurer d’autres appartements, et se rendit lui-même, sans perdre une minute, chez la mère de la jeune personne, pour lui faire part, non seulement de ce qu’il avait appris sur sa fille, mais aussi de tout ce qu’il savait de défavorable aux mœurs de lord Ruthven. Cet avis vint à temps pour faire manquer le rendez-vous projeté. Lord Ruthven, le lendemain, écrivit à Aubrey, pour lui notifier son assentiment à leur séparation ;