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13. Elle savait le latin, c’est-à-dire l’oraison dominicale ; et de la langue grecque — l’alphabet, j’en suis presque sûr : par-ci, par-là, elle lisait quelques romans français, bien qu’elle ne parlât pas purement cette langue. Quant à l’espagnol qui lui était naturel, elle y mettait peu de soin, au moins sa conversation était-elle obscure. Ses pensées étaient des théorèmes et ses paroles de vrais problèmes, comme si elle eût cru que le mystère devait les ennoblir[1].

14. Elle aimait les langues anglaise et hébraïque, et elle disait qu’il y avait entre elles de l’analogie ; elle le prouvait en citant quelque chose des Saintes-Écritures : mais je laisse les preuves à ceux qui les ont vues. Je lui entendis dire, et on ne peut le révoquer en doute, chacun en pensera ce qu’il lui plaira : « Il est étrange que le nom hébreu, qui signifie God, soit toujours employé en anglais pour gouverner Damne[2].

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  1. « Lady Byron, disait Lord Byron, avait de bonnes idées, mais ne pouvait les exprimer. Ses lettres étaient toujours énigmatiques, souvent inintelligibles ; elle avait des principes classés mathématiquement. » (Les Conversations.)
  2. Je suis, en hébreu, signifie aussi, Dieu, God. Il est probable que le poète a eu surtout en vue de se moquer d’une célèbre blue (peut-être Lady Byron), en rappelant ici une de ses singulières réflexions.