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— « Versez-nous le vin de Samos ! »
De Parga le rocher stérile
Est désormais le seul asile
Des dignes enfans des héros.
Un jour ces guerriers intrépides
Rappelleront les Héraclides.

XIV.

Parga ! Souli ! craignez les Francs !
Ils ont des rois prêts à tout vendre :
La Grèce ne doit rien attendre
Que de ses généreux enfans.
Craignez les Francs ! tous ils fléchissent
Sous des rois qui les avilissent.

XV.

— « Versez-nous le vin de Samos ! »
— Nos filles dansent sous l’ombrage :
Je vois à travers le feuillage
Leurs contours si doux et si beaux ;
Mais leur sein, digne des plus braves,
N’allaitera que des esclaves.

XVI.

Que l’on me place au bord des flots :
De Sunium je vois la plage,
J’y veux mourir ; son nu rivage
Recevra mes derniers sanglots.
Traînez les chaînes que j’abhorre,
Moi je meurs : je suis libre encore !

87. Ainsi chanta, sinon eût pu, dû, ou voulu chanter en vers passables le moderne enfant de la Grèce : sans valoir ceux qu’Orphée récitait quand la Grèce était dans son printems, on aurait pu, dans ces derniers tems, en composer de plus mauvais encore. Ses accens n’étaient pas sans expression — s