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et à Southey. Le premier est usé sans retour, le second est un ivrogne, et le troisième l’imite dans sa délicatesse et dans ses goûts. Pour Crabbe il serait pénible de marcher avec lui, et l’Hippocrène de Campbell est quelquefois à sec.

Tu ne déroberas pas à Samuel Rogers.

Tu ne commettras pas — d’offenses envers la muse de Moore[1].

206. Tu ne désireras pas la muse de M. Sotheby, ni son Pégase, ni rien qui lui appartienne.

Tu ne porteras pas de faux témoignages, comme les bas bleus (l’une d’elles au moins en a l’habitude[2]).

Enfin, tu n’écriras que d’après mes préceptes. Tel est l’esprit d’une vraie critique : humiliez-vous ou ne vous humiliez pas devant ma verge, comme bon vous semblera ; mais, dans ce dernier cas, je la laisse, de par Dieu, tomber sur vous.

207. Si quelqu’un ose prétendre que cette histoire n’est pas édifiante, je le prierai d’abord de ne pas crier avant d’être heurté ; puis de la lire une seconde fois ; alors il pourra dire (mais sans doute personne n’en aura l’impertinence) si mon poème bien qu’enjoué n’est pas hautement moral. De plus,

  1. Il faut se rappeler le commandement de Dieu que le poète parodie ici : Tu ne commettras pas d’adultère.
  2. Les précieuses savantes de Londres. Lord Byron semble avoir ici en vue Mistress Charlement, la femme qui était chargée par Lady Byron de l’espionner, et qui fut ainsi cause de la rupture des deux époux.